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la faille de la Rouvière


L’Institut des Risques Majeurs a mis en ligne depuis le 18 mars un film de 14 minutes sur le séisme du Teil. Il traite des paléo-séismes et montre les recherches menées sur le terrain (Le Teil et Saint Thomé, avec des images prises d'un drone) pour amélioration la connaissance et, on l'espère la prévention de nouveaux risques.


Le séisme du Teil de magnitude Mw 4.9 qui s’est produit dans la vallée Rhône correspond à un évènement historiquement sans précédent en France métropolitaine. C’est la première fois qu’une rupture de surface associée à un séisme a pu être observée et caractérisée « en direct » en France, et c’est la première fois que l’on observe un séisme associé à la réactivation d’une faille ancienne qui n’était pas répertoriée comme étant potentiellement active (la faille de La Rouvière fait partie du faisceau de failles des Cévennes bordant le massif Central au Sud-Est sur 120 km de longueur ; la faille est héritée de la phase d’extension Oligocène au cours de laquelle le Golfe du Lion s’est ouvert, il y a ~20 millions d’années). Ce séisme inédit pose de nombreuses questions notamment en termes d’alea sismique : la faille de la Rouvière avait-elle déjà rompu dans le passé ? D’autres failles, notamment au niveau de la terminaison NE du faisceau cévenol pourraient-elles également produire ce type d’événements ?

Pour répondre à ces questions, un programme de recherches collaboratif soutenu par l’Institut National des Sciences de l’Univers du CNRS (projet "FREMTEIL 2021-2023 " pour Failles, Ruptures Et Mouvements forts : Quelles conséquences pour l’aléa sismique dans la région du TEIL, coord. J-F Ritz) a été lancé avec le soutien de nombreux autres partenaires. Ce projet implique notamment les laboratoires Géosciences Montpellier, ISTerre Grenoble, Geoazur Sophia-Antipolis, CEREGE Aix-en-Provence,) ainsi que plusieurs instituts (IRSN, EDF, CEA, CEREMA). Dans le cadre de ce projet de nombreuses investigations paléosismologiques (tranchées creusées au travers des failles) sont menées afin d’analyser la stratigraphie des dépôts quaternaires (dépôts dont l’âge est inférieur à 2 millions d’années), et caractériser le cas échéant l’existence de ruptures de surface antérieures au séisme du Teil. Ce projet fait également partie des recherches menées dans le cadre de l’axe FACT (Failles Actives France) du consortium national Résif-Epos.

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